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Le baobab

Vers le sud de Mayotte se rencontrent les baobabs. Du haut de leur dizaine de mètres, ce sont de véritables mastodontes au pied d'argile, car le moindre coup de vent peut les faire plier.

Le baobab est aussi connu sous le nom de baobab africain ou arbre à palabres.

Le baobab, nom inhabituel venant de l’arabe bu hibah signifiant fruit à grains multiples, est un arbre généralement massif, au tronc ventru, au bois spongieux et mou et aux dimensions monstrueuses pour son espèce. Il peut en effet mesurer 25 m de haut, 5 à 7 m de diamètre, avec une circonférence de plus de 12 m.

Le baobab, arbre tropical de la famille des Bombacacées, au nom scientifique Adansonia digitata (du nom de Michel Adanson, qui le décrivit de manière approfondie pour la première fois en 1768 à la suite d’un voyage au Sénégal), est un arbre à croissance lente qui peut vivre de 2000 à 3000 ans.

Originaire d’Afrique, le baobab se rencontre dans les îles de l’océan indien, notamment dans les îles Comores.

Le fruit nommé pain de singe (bouyou en mahorais) est comestible. Il est de forme oblong, recouvert d’une texture brune duveteuse et contient des graines enrobées d’une pulpe déshydratée. Son goût acidulé plaît autant aux hommes qu’aux singes.

Les graines du baobab, très nourrissantes, se consomment grillées. Certains s’en servent comme du café. On en tire de l’huile alimentaire. Leur richesse en phosphate permet de les utiliser pour fabriquer du savon et de l’engrais.

On consomme également les jeunes pousses et les racines des jeunes plants.

On utilise la pulpe du fruit frais ou séché avec de l’eau pour fabriquer une boisson rafraîchissante appelée bouye ou jus de bouye. La décoction résultante est utilisée comme antidiarrhéique pour ses propriétés astringentes. La pulpe sert aussi à soigner le paludisme. …

En Afrique, presque tout du baobab – racines, tronc, écorce, feuilles, pulpe, graines, etc – sert à fabriquer des médicaments et à l’alimentation.

Le baobab africain est un arbre sacré pour beaucoup de peuples africains. Son emplacement sert parfois de lieu de réunion et de vie communautaire, d’où l’appellation d’arbre à palabres.



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